En matière d'immigration, les choses sont simples : d'un coté on a la gauche qui dit "appelle à une large régularisation des sans papiers" (Martine Aubry, Novembre 2009), et de l'autre on a la droite qui "espère des "résultats historiques en matière de reconduite à la frontière de sans papiers" (Claude Guéant, Août 2011).
Les deux camps font une erreur politique et une erreur de jugement. D'un coté, la gauche, disons le clairement, s'attribue, en facade du moins, le monopole des bons sentiments. Pourtant, l'électorat de gauche (PS, FN, NPA-LO et autres cocos), quand il vote encore, s'exprime contre l'immigration, légale ou non. Le vote s'exprime avec les pieds (désertion par les blancs des banlieues où les noirs et les arabes deviennent majoritaires) ou par le bulletin de vote, au profit de la fille à papa de Saint Cloud.
Inversement, à droite, les electeurs veulent de la lutte contre l'immigration, sauf le patron de resto qui emploie des gens au profil administratif "pas clair", sauf les bonnes familles qui employent des nounous venues d'ailleurs que de Bretagne, sauf le gars ouvertement xénophobe mais qui a quand même un pote quu s'appelle Abdel et qui est sympa, au fond.
L'erreur de jugement, c'est de ne pas profiter de l'opportunité fournie par l'immigration clandestine pour repenser ce qui pose problème : l'Etat-"providence". Quel est le vrai problème lié à l'immigration clandestine ? Certes, il y a le phénonème de peuplement de l'Europe par des populations non Européennes. Ne surestimons pas ce problème, mais ne le sous estimons pas non plus. Jusqu'à présent, les Européens et les français ont accepté, en réalité, et au contraire du cliché, des (et non pas les) gens venus d'ailleurs pour s'intégrer et travailler, à la différence par exemple de l'Arabie Saoudite (droit du travail anti sémite) ou de la Chine (le droit n' y est officiellement pas le même pour tous) . Le vrai problème est le passage, comme d'habitude, du micro au macro économique. Les familles dites immigrées (mais en réalité, vivant en France, voire françaises, mais de type arabe, noir, bosniaque ou tchétchene) couteraient trop cher en protection sociale/sécurité/services publics.
Difficile de dire si c'est vrai. On a jamais fait, en France, de statistiques pour dire si les Corses sont plus criminogènes que les Alsaciens. En admettant que ce soit vrai, au vu des résultats (biaisés *) des statistiques policières qui constatent qu'ils y a plus de maliens ou enfants de maliens à Fleury que de norvégiens, qu'est ce qu'il ne faut surtout pas oublier de constater ? Que ces mêmes délinquants habitent ces fameuses cités HLM où ils sont censés bénéficier de l'Etat "providence". Force est de constater qu'à niveau de pauvreté égale, un jeune du 93 est plus délinquant que son collègue de la Creuse ou de Lozère.
Tirons en les conclusions logiques. L'Etat providence est un échec total. En plus, il sert d'incitant à une forme d'immigration de moins en moins désirée, comme le montre un sondage de Marianne. En quoi l'Etat devrait-il se mêler du logement des gens ? Pourquoi un contribuable (ou plus exactement un cotisant social) devrait féliciter, monétairement parlant, son voisin qui fait des enfants ?
Le possible afflux d'immigrants venus d'Afrique pour "voler le pain de français" doit être pris comme une opportunité. Supprimons tous ces visas qui ne font que renforcer les incitations des passeurs, laissons venir les gens, afin qu'ils débarquent librement et volontairement dans un pays où rien n'est gratuit et tout a un prix. Au bout de quelques jours, ils constateront qu'ils ont le choix entre travailler dûr ou repartir. Idem, d'ailleurs, pour les français dits de souche. La combinaison Haine de la France/exploitation de son système social n'est pas resérvé aux immigrés et à leurs enfants, loin de la. Il n'y a pas de grosse différence entre un syndicaliste SUD en grève permanente et un bénéficiaire de toutes les prestations sociales imaginables. Evidemment, tout ceci suppose un pays libéré du carcan étatique qui empêche les entrepreneurs de créer des emplois et de les détruire en fonction de la conjoncture.
C'est pourquoi, faute de remise en cause d'un Etat providence en faillite, nous entendrons toujours ces discours stéréotypés, accompagnés, soulignons le, des mêmes politiques d'expulsion, que ce soit l'UMP ou le PS au pouvoir (**). Le socialisme est par définition national. On ne peut pas vivre dans un pays qui a un salaire minimum, un RMi et des HLM en situation de libre circulation des personnes. Soit on libère les mouvements mais dans ce cas on accepte le prix mondial des choses, dont le travail fait partie (ajusté de sa productivité), soit on ferme les frontières. Le gouvernement actuel, de droite mais pas foncièrement anti socialisme, n'a pas choisi. Chez les libéraux, le choix est fait http://www.lesliberaux.fr/category/nos-idees/.
* Inutile de rappeler que les mêmes délits n'aboutissent pas aux mêmes réponses selon que l'on s'appelle Mamadou, le Prince Jean, Arthur G. de V. ou Abdel.
** pendant leurs 5 années au pouvoir entre 1997 et 2002, les socialistes n'ont pas empeché les expulsions d'étrangers, n'ont pas fermé la ZAPI 3 de Roissy et n'ont pas supprimé l'obligation d'avoir un papier d'identité sur soi dans la rue. Ils ont laissé en l'état les lois Pasqua.
Difficile de vous suivre dans votre raisonnement malgré votre introduction : << En matière d'immigration, les choses sont simples ! >>
RépondreSupprimerDans votre texte il y a du vrai et du faux mais l'amalgame de vos phrases est incompréhensible.
Peut être pourriez vous m'expliquer ce que signifie :
<< Le vrai problème est le passage, comme d'habitude, du micro au macro économique.
Les familles dites immigrées (mais en réalité, vivant en France, voire françaises, mais de type arabe, noir, bosniaque ou tchétchène) couteraient trop cher en protection sociale/sécurité/services publics. >>
Je ne vois aucun rapport entre la première et la deuxième phrase.
Finalement je trouve votre message illisible