Le Temps rapporte que les cantons Suisses romands embauchent en masse des fonctionnaires, et adopte un regard critique par rapport à cette évolution. C'est clair que la situation budgétaire des cantons suisses en général, et de Vaud et Genève en particulier, à l'équilibre, leur permettent de se relacher au niveau dépense.
La Suisse a t-elle raison de faire un pas supplémentaire en direction du socialisme ?
Reprenons le tour de passe passe blairiste, masqué par la bonne santé de la City et de l'économie britannique jusqu'en 2006. Maintenant que nous avons du recul, il apparait clairement que Tony Blair a plombé les comptes publics en embauchant massivement des fonctionnaires.
Citons les économistes du Cedetim
"Après son arrivée aux affaires, Tony Blair avait continué à serrer la vis des dépenses publiques dans la lignée de ses prédécesseurs conservateurs. Mais depuis trois ans, il a radicalement changé son fusil d’épaule : les dépenses publiques sont passées de 37 % du PIB en 2000 à 42,8 % du PIB l’an dernier, selon l’OCDE. Du coup, l’emploi dans les administrations publiques, l’éducation et la santé, qui ne s’était accru que de 97.000 personnes entre 1990 et 1997, a augmenté de 860.000 personnes depuis ! Si l’emploi a globalement progressé de 0,9 % au Royaume-Uni l’an dernier, au lieu de reculer comme en France (- 0,1 %) ou en Allemagne (- 1,5 %), c’est uniquement grâce à cet effort public : les autres secteurs d’activité ont en effet perdu 120.000 emplois en 2003. L’emploi public à proprement parler, qui avait reculé de 14,3 % entre 1992 et 1997, s’est accru de 6,9 % de 1997 à 2002. Tony Blair a fait embaucher 100.000 fonctionnaires de plus chaque année depuis 2000 !"
Une partie de la violence des mesures que Clegg et Cameron sont obligés de prendre maintenant s'explique par les années Blair. Au moment où les charges explosent, les recettes diminuent. En France, Bercy en sait quelque chose.
Embaucher un fonctionnaire, c'est créer un cout fixe qu'il sera difficile voir variabiliser en temps de crise. Et la guerre ouverte dans laquelle l'Union Européenne et la Suisse sont entrées promet une crise à moyen terme en Suisse, avant même qu'Arnaud Montebourg, candidat socialiste à l'élection présidentielle de 2012, mette en oeuvre son plan anti suisse.
La différence avec un canton comme Vaud ( Pour Genève j'en suis pas sur )c'est que le statut de fonctionnaire a été abolis, tout comme au niveau fédéral. La garantie de l'emploi à vie est terminé. On est passé par des contrats de droit privé. Il est désormais plus facile d'embaucher ou cela est nécessaire et plus facile de licencier là ou il y a trop de masse salarial dans la fonction publique.
RépondreSupprimerD.J
ca change tout, en effet
RépondreSupprimer