Cet été, l'effrondrement Grec paraissait lointain. Après tout, la Grèce est ce petit pays exotique à l'alphabet bizarre, et qui est séparé de l'Europe par les balkans et la Mer Ionienne. On aurait quand même du se méfier, car quand les chinois investissent, ca n'est pas pour les beaux yeaux des Grecs. Ensuite, on a eu le Portugal, autre nation reine du Football Européen.
Les signaux ont beau être tous au rouge, les français refusent toujours de croire que nous allons dans le mur. Ils refusent de croire que nous pouvons aller dans le mur. Après tout, la France est un grand pays. Qu'importe le fait que l'Etat doive, semble t-il, taxer les fonds de retraites pour boucler les fins de mois, qu'importe le fait que les fonctionnaires travaillent dans des conditions de plus en plus dures ou que Bercy soigne sa créativité fiscale, tout va bien, Madame la Marquise.
Peut-être avons nous les politiques que nous méritons. Depuis sa création et plus particulièrement depuis les élections Européennes, Alternative Libérale insiste sur le dangers de la dette publique, qui n'est plus sous controle. Nos voisins britanniques prennent des mesures dont la violence donne une idée de la nature du feu qui couve. Allons nous vraiment attendre une situation type Argentine 2001 pour se mettre à réfléchir ?
L'Etat dépense plus qu'il ne prélève, structurellement. Il faut donc réfléchir à la fois à une autre façon de faire des services publics, et à la liste des services publics dont nous pouvons nous passer. Même en ce qui concerne les services régaliens, on peut se poser des questions. La priorité est-elle de juger des joyeux lurons supporters du PSG, amateurs de blagues potaches, ou bien de rétablir la protection de la propriété privée ? Faut-il chercher à vendre des Dassault en Inde ou bien réfléchir à la façon dont on va transformer les chercheurs du CNRS en entrepreneurs ? Les questions sont posées et l'heure tourne ...
Je ce vendredi 3 à une conférence au bureau d'information du parlement européen à Paris, qui portait sur la Politique Agricole Commune 2014, et ou intervenait Alain Lamassoure, président de la la Commission des Budgets au PE. Il a dit brutalement, comme ça, que tous les états européens étaient ruinés, que personne en France ne s'en préoccupait et que l'on avait tort... Il a rappellé que la France avait emprunté en 2010 150 milliards d'euros soit la moitié de son budget (et plus que le budget de l'Union de 130 Millards d'€), que les fonctionnaires étaient payés à partir de juillet par des dettes, que le budget européen était financé par des dettes... Il a prédit des temps très dur, a rappellé que dans bcp de pays d'europe, on baissait le salaire des fonctionnaire... un langage inhabituel pour un ancien ministre délégué au budget. Bon, il a aussi dit qu'il faudrait sans doute lever de nouvelles taxes (bancaire, carbone ...) pour financer l'Union à l'avenir. je ne sais si la presse s'en fera l'écho, mais il y avait un silence de mort dans la salle, avec juste des tentatives d'intervention de la part de Stéphane Le Foll, l'autre MEP présent.
RépondreSupprimermerci pour ce feedback
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