Vous avez sans doute lu : "93 députés risquent des sanctions financières pour absentéisme à l'Assemblée".
En première approche, on ne peut que se féliciter d'une telle mesure. Pour la grande majorité des autres salariés, il est impensable de ne pas aller au travail sans en subir les conséquences financières.
Mais quand on regarde leur défense, que disent ils, les députés ?
1. ne pas aller à l'Assemblée Nationale ne veut pas dire ne pas travailler (Yves Jego dans le Fig)
2. l'évaluation de ">la pertinence des excuses est floue
En fait, on pourrait penser il existe un paradoxe à ce que les français se réjouissent de ces sanctions, au vu de la pratique électorale actuelle. Pourquoi ? Parce qu'un grand nombre de députés sont des cumulards (députés-maire-président de syndicat intercommunal-fonctionnaire).
Voter pour un cumulard impose forcément d'accepter qu'il ne soit pas à 1 000% sur son seul mandat de député. D'autre part, et c'est en lien avec le point précédent, en théorie les députés sont élus par une circonscription mais n'en dépendent pas, représentant la France dans son ensemble, en pratique ca n'est pas le cas, à tel point que le député s'engage bien souvent sur un programme local et sur des promesses géographiquement ciblées.
Enfin, on constate que les députés abonnés aux plateaux de TV comme David Douillet (UMP), Arnaud Montebourg (PS), Renaud Muselier (UMP), Michel Vauzelle (PS) ou encore Marie-George Buffet (PCF) font partie des sanctionnés. Pire, on a aussi des franciliens dans la liste, alors qu'ils n'ont même pas l'excuse de la distance (Jego, Douillet, Balkany, Panafieu (!!), Lamour (!!), Lepetit (!!) ou encore Albarello).
Conclusion : si les gens votent pour des députés cumulards télécrates, ils ne doivent pas s'attendre à trouver ces députés au boulot à l'Assemblée Nationale !
Mais, car il y a un mais, un des condamnés à rembourser infirme cette nuance. Il s'agit d'Arnaud de Montebourg, socialiste. La députation est son seul mandat, et surtout, ce député est en pointe des petites phrases en terme de moralisation de la vie politique, et membre d'un parti qui veut soit disant moraliser. Avec cette moralisation au carré, Arnaud de Montebourg doit justifier de son surnom de Saint Just du palais Bourbon, or, la ... comme quoi !
Bref, difficile de tirer des conclusions. Nos députés ne sont pas aux 35 heures, ils ne pointent pas, et l'évaluation de leur travail, ce sont les electeurs qui sont censés la faire. Des personnes condamnées par la justice ou même sanctionnées par le suffrage universel n'hésitent jamais à faire un comeback qui serait impossible dans une autre profession. Alors, pour les prochaines élections ...
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