samedi 24 janvier 2015

Arabie Saoudite : Hollande nous fait honte

Le président de la République, François Hollande, a «salué» dans la nuit de jeudi à vendredi «la mémoire» du roi Abdallah d'Arabie Saoudite, «un homme d’Etat dont l’action a profondément marqué l’histoire de son pays et dont la vision d’une paix juste et durable au Moyen-Orient reste plus que jamais d’actualité», selon le communiqué de l'Elysée ... (1)

Mieux, le Président Hollande s'est rendu en personne à Riyad (2), en Arabie Saoudite, une théocratie ultra rigoriste, dans laquelle les femmes ne peuvent pas conduire et dans laquelle les blogueurs peuvent être condamnés à mille coup de fouets pour "insulte à l'islam" (3) et pour avoir écrit "Free Saudi Liberal"

Comment peut-on aller faire la guerre contre l'Etat Islamique en Irak et au Levant MAIS aller saluer la mémoire d'Abdallah d'Arabie Saoudite ? Ne pouvait-il pas envoyer au mieux un ambassadeur ou un fonctionnaire lambda quelconque ? On ne souvient pas du fait que Hollande ait assisté aux obsèques de Margaret Thatcher (décédée le 8 avril 2013) ou à celle de la Reine Fabiola de Belgique (décédée le 5 décembre 2014) ?

Hollande vient paradoxalement de donner raison à tous les djihadistes du monde, eux qui, entre autres, dénoncent l'hypocrisie face à nos valeurs et les doubles discours occidentaux.

Pire, on peut parier sur le fait que nous ne récolterons de la part des Saoudiens uniquement le mépris que les courbettes devant le droit du plus fort a toujours suscité.




(1) Libération François Hollande «salue la mémoire» du roi Abdallah d'Arabie Saoudite 23 janvier 2015
(2) Elysée Déplacement à Riyad, au Royaume d'Arabie Saoudite
(3) La Croix #JeSuisRaif, un appel pour sauver le blogueur saoudien Raif Badawi 21 janvier 2015

2 commentaires:

  1. "Hollande vient paradoxalement de donner raison à tous les djihadistes du monde, eux qui, entre autres, dénoncent l'hypocrisie face à nos valeurs et les doubles discours occidentaux."
    Exactement !!! Pas un média pour en parler, c'est désespérant de voir où nous en sommes.

    RépondreSupprimer