Alors qu'Anne Hidalgo rejette l'idée d'une police municipale armée à Paris, et que le débat se poursuit parmi les candidats à la municipale 2014 à Paris (lire Qui sont les têtes de liste à #Paris2014 ? sur le blog Municipales 2014 à Paris), il existe une force para-policière dont on oublie fréquemment le poids et la force, à Paris : le Groupe de protection et de sécurisation des réseaux (GPSR).
Le GPSR fait parfois la Une de l'actualité heureuse, quand certains de ses membres ramènent des médailles Olympiques. Mais, le plus souvent, la mauvaise image de cette milice parfois surnommée les Robocops prend le dessus, comme l'illustre ce post du blog Jura Libertaire : "« On est en France ici, arrête de me casser les couilles avec tes droits, il n'y a aucun témoin ! Cherche pas ! »"
Le GPSR est composé d'individus hommes et femmes recrutés sous le statut d'agent RATP, assermentés et détenteurs de l’autorisation du port d’arme de 4e et de 6e catégories. Ils sont donc dotés de larges pouvoirs très certainement justifiés par le niveau d'incivilité et d'insécurité qui règne sur le réseau de la RATP. Leur travail mérite donc d'être souligné.
En revanche, comme tout pouvoir, faut-il que celui du GPSR et des conducteurs de bus soit hors de contrôle, sans limites ?
Un lecteur de ce blog rapporte avoir été témoin d'une scène pouvant être assimilé à un abus de pouvoir de la part d'un chauffeur de bus, envers un passager ayant proféré une insulte vexante mais néanmoins non violente. Le chauffeur de bus aurait répliqué en lançant par appel radio une véritable chasse à l'homme envers ce passager, descendu du bus, par les agents du GPSR, pour protester contre l'insulte, tandis qu'il aurait répondu aux autres passagers mécontents de l'arrêt inopiné : "oui, je vous prends en otage, oui, je suis un terroriste". Il fallait manifestement prendre cette phrase avec humour puisque semble t-il que le chauffeur du bus était arabe.
Que faut-il penser de cette histoire ? Déjà, que le bus, un transport en commun, doit forcément reposer sur la courtoisie partagée, sinon le système ne peut pas fonctionner. Or, cette nécessaire courtoisie nécessite que les deux parties, les passagers comme les personnels de la RATP, en fassent preuve.
D'autre part, il est dommage que les conducteurs de bus imitent les policiers qui usent et abusent de l'outrage à agent pour clore le débat et faire comprendre au citoyen qui est le plus fort.
Cet abus, ce sont nous, les citoyens, qui l'avons rendu possible, en laissant se développer cette milice, parce que la majorité d'entre nous avons peur dans le métro. Conclusion, tout comme les dérives de la police de Valls prennent pour appui la demande des citoyens pour toujours plus de sécurité, à tout prix, le GPSR n'est plus challengé par une quelconque opposition.
N'oublions pas que les lois qui ont rendu possible l'arrestation et la détention de Nicolas Bernard-Busse sont des lois votées par la gauche et par la droite pour répondre à la demande des citoyens en terme de sécurité. Ne laissons pas les bavures policières et para policières devenir les œufs cassés de l'omelette sécuritaire, car, ces œufs, ce pourrait être n'importe qui. La police, le GPSR ou tout autre autorité, devrait se donner pour principe d'agir avec proportionnalité, et de voir leur action potentiellement remise en cause par les citoyens devant un tribunal.
A défaut et puisque la parole policière pèse plus que celle des gens, surveillons la police, par exemple avec Copwatch !
En revanche, comme tout pouvoir, faut-il que celui du GPSR et des conducteurs de bus soit hors de contrôle, sans limites ?
Un lecteur de ce blog rapporte avoir été témoin d'une scène pouvant être assimilé à un abus de pouvoir de la part d'un chauffeur de bus, envers un passager ayant proféré une insulte vexante mais néanmoins non violente. Le chauffeur de bus aurait répliqué en lançant par appel radio une véritable chasse à l'homme envers ce passager, descendu du bus, par les agents du GPSR, pour protester contre l'insulte, tandis qu'il aurait répondu aux autres passagers mécontents de l'arrêt inopiné : "oui, je vous prends en otage, oui, je suis un terroriste". Il fallait manifestement prendre cette phrase avec humour puisque semble t-il que le chauffeur du bus était arabe.
Que faut-il penser de cette histoire ? Déjà, que le bus, un transport en commun, doit forcément reposer sur la courtoisie partagée, sinon le système ne peut pas fonctionner. Or, cette nécessaire courtoisie nécessite que les deux parties, les passagers comme les personnels de la RATP, en fassent preuve.
D'autre part, il est dommage que les conducteurs de bus imitent les policiers qui usent et abusent de l'outrage à agent pour clore le débat et faire comprendre au citoyen qui est le plus fort.
Cet abus, ce sont nous, les citoyens, qui l'avons rendu possible, en laissant se développer cette milice, parce que la majorité d'entre nous avons peur dans le métro. Conclusion, tout comme les dérives de la police de Valls prennent pour appui la demande des citoyens pour toujours plus de sécurité, à tout prix, le GPSR n'est plus challengé par une quelconque opposition.
N'oublions pas que les lois qui ont rendu possible l'arrestation et la détention de Nicolas Bernard-Busse sont des lois votées par la gauche et par la droite pour répondre à la demande des citoyens en terme de sécurité. Ne laissons pas les bavures policières et para policières devenir les œufs cassés de l'omelette sécuritaire, car, ces œufs, ce pourrait être n'importe qui. La police, le GPSR ou tout autre autorité, devrait se donner pour principe d'agir avec proportionnalité, et de voir leur action potentiellement remise en cause par les citoyens devant un tribunal.
A défaut et puisque la parole policière pèse plus que celle des gens, surveillons la police, par exemple avec Copwatch !
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