Voici une réponse à la critique du "jour de libération fiscale" par Samuel Laurent et Jonathan Parienté, journalistes au Monde, qui estiment qu'il s'agit d'un indicateur biaisé et se demandent si l'expression "travailler pour l’État" a un sens.
Il est bien entendu que l’Impôt sur le Revenu est un impôt direct, que la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) est un impôt indirect qui frappe la consommation et que les cotisations d’assurance maladie sont des cotisations. Là-dessus, point de débat : ces différents prélèvements obligatoires revêtent des formes différentes – l’assiette, le taux et le mode de calcul. En revanche, ils ont ceci en commun d’être obligatoires et de donner lieu – au moins en théorie – à une contrepartie, des services que l’État est supposé nous rendre.
Or, une des critiques adressées par MM. Laurent et Parienté aujour de libération fiscale, c’est qu’il amalgame les prélèvements destinés à « financer l’État au sens propre » et ceux qui sont redistribués aux contribuables sous forme de prestations sociales ou de subventions. Les auteurs établissent donc une distinction entre les prélèvements qui donnent droit à des services (assurance santé, retraite…) et un autre type de prélèvements qui – manifestement – ne donneraient lieu à aucune contrepartie.
C’est naturellement purement fictif. Lorsque vous payez vos impôts pour « financer l’État au sens propre », vous bénéficiez – au moins en principe – d’un certain nombre de services en contrepartie : police, justice, armée, infrastructures etc.
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