"Notre drapeau, c'est la liberté. la liberté d'entreprendre, la liberté d'innover, la liberté pour un chef d'établissement d'organiser ses équipes pédagogiques et les moyens pour venir en aide aux plus fragiles. Notre drapeau c'est aussi la réforme. La réforme, c'est l'adaptation".
Cette petite phrase a été prononcée par Jean-Louis Borloo (21'45) lors du 1er conseil national du l'Union des Démocrates et Indépendants, samedi dernier, à la Défense.
Pourtant, est ce que l'UDI est un parti libéral pour autant ? Pour un certain nombre de libéraux comme H16, la répons est clairement non (lire Borloo et les proogrammes économiques rigoolos de l’UDI, également sur Contrepoints), et c'est logique ! L'UDI est un rassemblement de partis centristes dont certains ont une filiation idéologique complètement étatiste. L'ADN du Parti Radical n'est pas tout à fait celui de l'Alliance Centriste, du CNIP ou du Nouveau Centre.
Les libéraux en France, c'est Alternative Libérale, le Parti des Libertés, le Mouvement des Libéraux de Gauche, Les Libertariens mais également le Parti Libéral Démocrate, qui a fait le choix de l'UDI. Pourquoi ?
Déjà, rappelons que les libéraux n'ont été au pouvoir, en France, que sous Giscard, puis, partiellement, entre 1986 et 1988,
quand Alain Madelin, François Léotard, Gérard Longuet (!) avaient imposé leurs valeurs libérales à un Chirac alors admirateur de Margaret Thatcher (avant de revenir à Keynes ...), suite à l'échec de la droite libérale (Lire l'essai de Philippe Benassaya, "les hussards perdus de la République" chez Bourrin Editeurs). Quand la droite a gouverné entre 2002 et 2012, il n'y a quasiment pas eu de mesures libérales, en dehors de la création du statut de l'auto entrepreneurs, et la loi sur l'autonomie des universités. (Lire "Mise au point sur les idées libérales, un post du 18 avril 2012).
Or, nous sommes en 2013. Les journalistes et la quasi totalité de la classe politique sont anti-libéraux. Les français, eux, savent bien que le régime de retraite par répartition est voué à disparaître, que l'Etat est en faillite et prélève trop, que les libertés civiles sont tous les jours un peu plus menacées par un Etat de plus en plus puissant.
Si nous voulons une politique libérale, il nous faut une majorité libérale. L'UDI peut être le socle de cette alternative à la gauche socialiste, en tournant le dos au socialisme de droite que nous avons eu pendant les années Sarkozy. Les propos de Borloo cités plus haut le prouvent.
Cependant, ces propos ont été noyés dans un océan de mots socialo-compatibles, et même le shadow cabinet monté par l'UDI montre que le parti centriste semble n'avoir pas encore pris la mesure ni de la crise de confiance des français envers les politiques ni de la taille des efforts qu'il faudra faire si la France se retrouve au coeur de l'été dans la situation de Chypre ou de la Grèce.
Il y a aussi toutes ces mesures interventionnistes que certains membres de l'UDI approuvent, comme (lire proposons qu’une PME embauchant un jeune pour son premier emploi soit totalement exonérée des charges sociales pendant 1 an sur le site du Nouveau Centre). Et au bout d'un an ?
Les entreprises n'ont pas besoin d'exonérations de charges, surtout par contexte de déficit budgétaire donc de futures hausses d’impôts qui rendent les exonérations non pérennes, elles ont besoin de stabilité juridique et fiscale. Le préalable c'est donc la réforme de l'Etat.
Il y a encore du chemin pour que les idées libérales trouvent toute leur place sur la scène politique française, tout comme elles sont au pouvoir au Royaume-Uni, aux Pays Bas, en Allemagne et en Pologne, pour ne parler que de nos partenaires Européens.
Mais de part ses valeurs Européennes, son attachement au principe de subsidiarité, son attrait pour la liberté d'entreprendre mais aussi du fait de son personnel de cadres, largement composé d'entrepreneurs, l'UDI est libéral-compatible.
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