Lisez un peu ce que Jean-François Copé racontait hier à l'Assemblée Nationale :
M. Jean-François Copé. [...] Ce n’est pas vous, monsieur le Premier ministre, qui créez les emplois dans notre pays. Ce sont les producteurs qui vont embaucher, ce sont les investisseurs qui vont financer la reprise, ce sont les Français eux-mêmes qui vont sortir de la crise. Oui, mais à condition que vous cessiez de les brider et de les matraquer, à condition que vous arrêtiez de pointer du doigt la différence et la réussite.
Pour cela, il y a quatre impératifs.
Premièrement, il faut libérer les Français de l’étranglement. Je vous demande d’arrêter immédiatement toute hausse d’impôts ! (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.) Il est même impératif de baisser les prélèvements obligatoires, tout particulièrement lorsqu’ils touchent le travail et les outils de production.
Renoncez notamment à cette folie pure qu’est l’alignement de la fiscalité du travail et du capital, comme vous voulez le faire. (« Ah ! » sur les bancs du groupe SRC.) Écoutez donc les économistes de gauche.Relisez Henri Sterdyniak, initiateur du Manifeste des Économistes Atterrés – par votre politique. Relisez Philippe Aghion, conseiller du parti socialiste : « Il n’y a aucune étude théorique sérieuse qui justifie que le capital soit taxé à l’identique du travail. Le capital, c’est de l’épargne. Ce sont donc des revenus accumulés qui ont déjà été taxés. Taxer les revenus du capital revient donc à taxer deux fois le travail. » (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.) Il faut atterrir, comprendre ce qu’est la réalité du monde d’aujourd’hui.
Certes, il faut baisser drastiquement la dépense publique inutile. Mais, pour l’instant, vous en êtes incapables. Pire, vous l’augmentez
C'est beau, non ?
En fait, non. C'est risible. Pourquoi ?
Où était Mr Copé quand il fallait dénoncer ses amis socialistes de droite qui affirmaient, il y a peu, encore :
- le travail est taxé comme le capital en France (indice : c'est une femme élue dans les Yvelines)
- une taxe sur le capital doit permettre de financer le RSA (indice : cet homme, ancien ministre, marié à une gestionnaire de fortune, a été accusé à tort de prise illégale d’intérêt)
- il faut une taxe sur les transactions financières (indice : proposé par un très célèbre avocat Neuilléen marié à une chanteuse)
etc etc.
Ça fait 30 ans que non seulement les élus votent des budgets en déséquilibre, mais aussi et surtout prévoyant toujours plus de dépense publique et aussi de prélèvements publics. Jean-François Copé fait parti de ces élus cyniques qui, en tant que députés maires, sont bien contents de voter à l'Assemblée Nationale des dépenses dont ils seraient bien incapables de demander la suppression en tant qu'élus locaux.
On peut comprendre que pour des raisons de mise en scène du théâtre politique, l'UMPS raconte n'importe quoi parce que pour jouer une pièce, il faut s'en tenir au texte. Problème : les spectateurs sont lassés du spectacle, et rincés par la production qui les rackettent à la sortie de la salle.
Copé, c'est pas ce gros sac de suffisance qui a voté les 51 taxes créées par le gouvernement Fillon et qui refuse de côtoyer les minables qui gagnent moins de 5000 euros mensuels, autrement dit 99,99 % de la population ?
RépondreSupprimer"Ce n’est pas vous, monsieur le Premier ministre, qui créez les emplois dans notre pays."
Ca tombe bien, lui non plus.