Oui, la France est un pays en guerre. Pas seulement contre le Mali (maintenant de façon terrestre, cf Opex360) ou contre ds factions somaliennes (cf Theatrum Belli).
NB : on a beaucoup parlé de l'unanimité des politiciens français pour aller faire la guerre au Mali, mais ça n'empêche pas la blogosphère de s'interroger sur cette guerre qui coûte 400 000 euros par jour (lire "Pourquoi va-t-on au Mali ? de Bruno J. sur Nouvelles de France ou L'intervention militaire au Mali est-elle justifiée ? de Jean-Hugues Kabuiku, sur Contrepoints)
Non, la France est surtout et avant tout en guerre civile, et les médias ne peuvent pas éviter de s'en faire l’écho :
- Contrepoints annonce La fin de l’ère du consensus, pour cause de conflit de générations sur le coût de la social démocratie payé à crédit
- Opposition Républicaine évoque la certitude du passage en force des socialistes à l'Assemblée Nationale (dans le cadre du projet de loi du "mariage pour (presque) tous") dans l'article "Manif, Mali, Malaise !"
- Serge Federbusch analyse sur Atlantico les tactiques de Hollande pour faire diversion
- Françoise Fressoz mentionne le fait, sur lemonde.fr, que la gauche au pouvoir ne parvient pas à éteindre la guerre des gauches (sans parler de la tentation permanente de la lutte des classes)
- Vivien Hoch se demande sur Nouvelles de France si le débat est-il encore possible, au vu des -phobies habilement exhibées en tant qu'argument.
Les français perdent leurs nerfs car ils sentent bien que les politiciens sont des interminents du spectacle, sans pourvoir réel, bien plus que des managers responsables de l'Entreprise France.
Comment se fait-il que sur l'essentiel (police, justice, armée et diplomatie), on serait bien en peine de définir ce qu'est notre stratégie ? Comment peut-on accepter que celles et ceux qui votent le budget (systématiquement en déficit) ne soient pas indéfiniment responsables sur leurs biens de la gabegie d'argent public ?
Les français sentent bien que sur ces points clefs, services publics régaliens et budget, ils n'ont pas leurs mot à dire puisque le débat n'est jamais ouvert. Du coup ils s'étripent sur des sujets mineurs dont tout le monde se moque et ressortent des lignes de partage ringardes, héritées du temps où Marx et ces autres terroristes que sont les penseurs de l’extrême gauche définissaient de manière très artificielle la notion de classes, pour mieux écraser les droits de l'individu.
Non, nous ne sommes pas une société. Oui, nous pouvons vivre ensemble, chacun dans le libre exercice de notre liberté.
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