jeudi 29 novembre 2012

Gay Games Paris 2018 ? Non merci ! :-)

Chers Parisiens,

Aviez-vous entendu parler des Gay Games ?

Il s'agit d'une manifestation sportive et culturelle organisée par et pour les athlètes, artistes, musiciens LGBT [lesbiennes, gays, bi et transsexuels] (...). Toute personne peut participer quels que soient sa capacité, son âge, son orientation sexuelle, son sexe, sa nationalité, ses croyances religieuses et politiques, ses origines ethniques et sa séropositivité ou non" (source EELV Paris). Les gay games existent depuis 1982 à San Francisco et la ville de Paris est candidate à leur organisation pour 2018, face à Orlando (Etats-Unis), Amsterdam (Pays-Bas), Londres (Angleterre), et Limerick (Irlande).

Alors, les gay games, vous soutenez la candidature, à l'instar de Jean-Marc Ayrault , Anne Hidalgo et  Najat Belkacem ?  Pour votre blogueur, c'est non, pour des raisons de coût et des raisons philosophiques.

Cout

On nous dit qu'en pleine crise budgétaire et sociale, cette candidature fait davantage sens qu'une nouvelle course aux JO pour 2024. Bien vu. Sauf qu'en tant que contribuables, nous sommes évidemment tous contre une candidature aux Jeux Olympiques de 2024, bien sur. Qu'est ce que c'est que cette comparaison qui n'a pas lieu d'être, comme si il fallait que Paris dépense à tout prix de l'argent sur un projet sportif ?
Les Gays Games 2018 coûtent peut-être moins chers que les Jeux Olympiques de 2024, mais nous ne voulons ni l'un ni l'autre
gratos !
D'ailleurs, cet argument du coût ne fait que mettre en valeur le fait que les Gays Games (5 millions d'euros si on en croit Connexion France) sont 43% plus chers que les Jeux des Petits Etats d'Europe (3.5 millions d'euros selon l'Essentiel.lu). Si des sportifs gays ou pas veulent venir à Paris (et ils sont tous bienvenus), ils sont cordialement invités à participer à la Rando à Rollers du vendredi ou aux nombreuses épreuves de classe mondiale organisées par des sponsors privés.    


Philosophie

Des Gays Games, qu'est ce que cela veut dire ?
L'objet est contradictoire. Si on en croit le Parisien, pour les organisateurs, le « soutien [de Jean-Marc Ayrault]  marque l’engagement du gouvernement dans la lutte quotidienne contre l’homophobie ». 
Pourtant, ces mêmes organisateurs écrivent sur leur site web : En effet, Paris et la France sont des références en matière de politiques LGBT. Paris ressort systématiquement dans les quatre premières du classement sur les principaux thèmes ayant servi à établir un classement de bonnes pratiques LGBT (lutte contre l’homophobie, politique municipale de prévention contre le VIH, existence officielle d’un Centre Gay et Lesbien, tenue de conférences et colloques, attractivité auprès des populations LGBT…). Il faudrait savoir : les parisiens sont homophobes, ou bien gay friendly ?

Ensuite, on nous dit : cela peut participer à la lutte contre l'homophobie. C'est vrai qu'il y a des actes homophobes, il ne faut pas le nier. Un sondage Ifop réalisé pour Têtu révèle qu'un homo sur quatre a déjà été agressé physiquement en tant qu'homosexuel au cours des dix dernières années. Mais une femme sur dix est violée à un moment de sa vie, en France, et 32% des femmes ont été victimes d’une violence sexiste ou sexuelle dans le cadre de leur travail au cours de leur vie.
Est ce que la réponse est l'organisation de Women Games, ou bien une justice qui fonctionne et qui répare les dommages ?
Les agressions antisémites explosent. Faut-il faire des Jews Games ? Ne parlons pas des actes christianophobes. Faudra t-il des Christian Games ?

sera t-il aux Gay Games ? ;-)
C'est une drôle d'idée que de se dire " révéler son homosexualité soit absolument impensable pour un sportif de haut niveau"  ou bien "Aux derniers JO, sur un peu moins de 6 000 athlètes en lice chez les hommes et alors que des appels au coming out étaient lancés au nom de la visibilité, trois doigts suffisaient à compter les sportifs ouvertement gays". La vérité, c'est que tout le monde se moque totalement des préférences sexuelles de son sportif préféré. Il ne vient à l'idée de personne de se demander si tel ou tel champion soit monogame, polygame, hétéro ou pas.

Par contre, ce qui intéresse les parisiens, ce sont les dérives financières des travaux d'extension de Roland Garros. Si on en croit David Alphand élu ex-UMP du XVIème arrondissement, le coût a explosé avant même le début des travaux prévu en 2013! [...] il vient d’être réévalué à 340 millions d'euros par la Fédération française de tennis". Une augmentation de 25% que la FFT n'a pas confirmée ni démentie. (source We Love Tennis). Les élus parisiens feraient mieux de se saisir de ce problème, et de challenger la stratégie de Delanoë (voir le Delanopolis), plutôt que de soutenir des Gays Games. 

Quand est ce qu'on va se soucier un peu plus de finances publiques, et un peu moins de réponses à des propositions clientélistes ? 

1 commentaire:

  1. Mais ils commencent à nous gonfler avec leurs conneries ! On n'en a clairement rien à foutre des histoires de cul des sportifs.
    La démocratie est malade, dehors les imposteurs, les inquisiteurs, les profiteurs et autres obsédés du fion.
    Le peuple c'est nous merdalo, dégageons-les au + vite.
    Le 24 mars, ça va gueuler sévère

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