jeudi 30 août 2012

Manifeste libertarien


Le Libertarianisme, c'est quoi ? http://fr.wikipedia.org/wiki/Libertarianisme

(Rédigé avec Damien T. et Guillaume N.)

1/ Primauté de l’individu
L’individu est la valeur centrale de toute société. Ce sont les individus qui la composent qui font la société et non le contraire. Aucune définition de l'intérêt général ne saurait justifier le sacrifice d'un individu.

2/ Droits naturels
Chaque homme, du simple fait de sa naissance, a droit à la vie, à la liberté et à la propriété. Ces droits naturels sont inhérents à sa nature d’homme et ne sont pas concédés par un gouvernement.

3/ Liberté
La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui n’agresse pas autrui ; l’exercice de cette liberté par une personne n’a de bornes que celles qui assurent la jouissance de ces mêmes droits aux autres individus.

4/ Responsabilité
De la liberté découle la responsabilité. Chacun doit assumer pleinement les conséquences de ses actes et doit en répondre si ces derniers viennent empiéter sur les droits naturels d'autrui.

5/ Propriété
La propriété est ce qui permet aux hommes d’assumer leur propre existence sans vivre aux dépens des autres; elle marque la limite de la liberté d'autrui. Priver un homme de sa propriété revient à permettre à autrui de le réduire en esclavage.

6/ Principe de libre consentement
Les rapports sociaux au sein de la société doivent être exclusivement fondés sur le libre consentement et la coopération volontaire des hommes. Une telle société est naturellement harmonieuse et juste.

7/ Principe de non-agression
L’initiative de l’usage de la force ou de la menace de l’usage de la force n’est jamais permise ; la violence n’est légitime que quand elle est utilisée de manière proportionnelle et en réponse à une agression.

8/ Principe de tolérance
Chacun respecte les choix pacifiques de chacun et défend ses opinions par l'argumentation, non par la menace ou l'intimidation. Qu’un mode de vie ou une action particulière puisse déplaire n’est pas un motif suffisant pour en légitimer l’interdiction.

9/ Principe de réalité
La réalité existe indépendamment de nos perceptions et de nos désirs. La raison est l’instrument que nous a donné la nature pour percevoir la réalité et adapter nos comportements à ses exigences.

10/ La production
Chaque homme assure son bien être en produisant pour ses propres besoins ou pour échanger avec autrui. Il est pleinement propriétaire du fruit de son travail et de ce qu’il a acquis en échange du fruit de son travail.

11/ La libre entreprise
Un système de production fondé sur la libre entreprise, aiguillonné par les opportunités de profit et tempéré par les risques de perte est le seul système à même de permettre un calcul économique efficace.

12/ Le marché
L’échange libre, motivé par le bénéfice mutuel des parties, garantit le transfert non violent de la propriété et assure l’équité des transactions. Le marché libre permet la gestion optimale des ressources et assure la prospérité de tous.

13/ La loi
La loi est l’expression des droits naturels de l’individu et des sanctions qu’encourent ceux qui la transgressent. Elle précise les règles qui assurent le fonctionnement de la société dans les limites établies par une déclaration des droits du citoyen.

14/ L'Etat
Le rôle de l’Etat est d’imposer le règne de la loi, il ne peut agir que dans les limites fixées par cette dernière. Son action est limitée par une constitution conforme au droit naturel et une claire division des pouvoirs.

15/ La résistance à l’oppression
Un gouvernement qui ne respecte plus la constitution ou porte atteinte aux droits des citoyens est tyrannique de fait. La désobéissance civile et l’insurrection sont non seulement des droits mais des devoirs des citoyens.



Source : la liberté par principe

2 commentaires:

  1. (4) C'est très problématique. Car que devient la "responsabilité" de celui qui est mort lorsque la constatation de la violation du point (3) a été réalisée ? Ainsi tous ceux qui auraient créé de la monnaie en privant de ce droit autrui, pendant des décennies, qui seraient morts lorsque, la génération suivante, commençant à comprendre ce qui s'est passé s'en rend compte ? Ce point (4) n'intègre pas la vie et la mort, il ne peut être conforme à une "réalité".

    (5) il y manque la contraposée relative au (3) qui est que s'il y a une impossibilité manifeste pour de nouveaux entrants, des hommes récemment nés, d'être propriétaires eux-mêmes. La clause lockéenne n'est pas intégrée. Or le (3) est violé, et l'esclavage permis de fait.

    (9) parfaitement incohérent avec la primauté de l'individu, et de l'observateur en mécanique quantique en particulier, et de l'action de l'homme qui de fait nie toute réalité absolue qui soit indépendante de ses actions de ses choix conceptuels de définition, de ses mesures. Il n'existe pas de réalité indépendante.

    (10) gros problème relatif au (5). Soit en effet des ressources naturelles, non propriétées, un homme qui prendrait n atomes, les agenceraient, une fois retirée la non-propriété, les n atomes, où est donc l'agencement, la "valeur ajoutée" ?

    L'homme peut-il se déclarer propriétaire des n-atomes sous prétexte qu'il y a ajouté son travail ? Ou bien uniquement du travail qu'il y a ajouté ? Dans le premier cas la règle est-elle donc "premier arrivé premier servi" permettant la propriété absolue des premiers et l'esclavage forcé des suivants comme il a été démontré expérimentalement par l'Histoire humaine, par l'apparition et le développement inexorable de la concentration de la propriété matérielle et spatiale, des Latifundios, monarchies absolues et autres oligarchies ?

    A part ces points fondamentaux le reste semble à peu près acceptable.

    Mais sans ces points on ne voit pas trop quel genre d'accord il pourrait y avoir entre hommes réellement libres sur ce genre d'assertions qui ne ménagent pas la liberté des nouveaux entrants, qui ne comprennent pas le flux des naissances et des morts et semblent s'adresser à des individus qui ne naissent pas et ne meurent pas.

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  2. @Stéphane

    Étant « libertarien-friendly », je tente une réponse partielle :

    Pour la création de monnaie, il me semble incompatible dans un État libertarien d'offrir ce droit à un organisme privé. Cela étant, si le mal est fait et que ces organismes sont morts, je n'ai pas de réponse.

    Pour les nouveaux entrant, j'aime l'idée d'un « revenu universel », qui correspondrait à une sorte de loyer que nous paierait l'État contre le territoire que nous occuperions « naturellement » sans État. Ainsi, le seul problème restant est l'héritage, sans quoi nous serions tous égaux quel que soit notre moment/lieu de naissance. Cela étant, abolir l'héritage ne me semble pas libertarien. Du moins dans une certaine mesure : si je ne vois pas de problème à faire hériter d'une ressource illimité (une œuvre de l'esprit par exemple), faire hériter d'un « tas d'atome » a priori en quantité fini me semble anti-libertarien. Peut-être faudrait-il une distinction entre les ressources rares et abondante. Les ressources rares (minéraux, terrains) pourraient subir une forme d'impôt qui contribuerait au revenu universel, dans le sens où l'usage de cette ressource se fait au détriment d'autrui.

    On peut étendre cet impôt à l'exploitation du territoire : la pêche en mer ou l'émission de CO2 par exemple.

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