Franchement, pour qui voter aux Présidentielles dimanche prochain ? Frédéric Bastiat ?
D'un coté, nous avons François Bayrou, crédité de 10% des intentions de vote au premier tour (mais qui battrait Hollande au second tour, source IFOP fév. 2012 ).
Ses actions passées
Il y a deux sortes de gens qui ont travaillé avec Bayrou : des mécontents, et des syndicalistes de gauche, contents. Entre 1993 et 1995, Bayrou est crédité d'une indulgence vis à vis des syndicats enseignants qui fait peur.
Ses soutiens
Il y a le Modem, des libéraux, comme le Parti Libéral Démocrate, des gens sérieux, comme Jean Arthuis, Louis-Marie Bachelot ou Arnaud Dassier. Il y a également des jeunes, comme Mais il y aussi Jean Lassalle (le député qui fait des grèves de la faim pour protester contre le déménagement d'une usine).
Son programme
Produire, Instruire, Construire, on pourrait acheter. Mais le focus sur le Made in France, est ce bien sérieux, surtout de la part d'un Européen convaincu ?
Son adhésion aux valeurs libérales, démocrates et fédéralistes
Elle est forte. Bayrou, à son meeting parisien du Zenith, a clairement dit qu'il voulait un Président de l'Union Européenne élu au suffrage universel direct. C'est une marque des centristes, libéraux démocrates comme le Modem, Alternative Libérale ou le Nouveau Centre et leurs homologues Européens comme le Libdem ou le FDP que d'être attachés à la construction d'une Europe vraiment fédérale. (voir L'Europe fédérale, une solution pour la France, un post du 22 mars 2012 ). De même, Bayrou ne rejette pas la faute de la crise financière sur les banques, comme le font trop de membres de l'UMPS et de ses deux fronts (de gauche ou national).
Enfin,
De l'autre, nous avons Nicolas Sarkozy, Président de la République, crédité de 30% des intentions de vote au 1er tour mais qui serait battu à 54% contre 46% au second tour contre Hollande.
Ses actions passées
En 5 ans de pouvoir présidentiel dans lequel le Premier Ministre est devenu un simple collaborateur, nous avons eu 51 taxes et impots crées ou relevées (taxe sur les mutuelles, taxes sur les supports numériques, exit tax, relèvement de la TVA sur les sandwiches à emporter, taxe taxe et retaxe), sans parler de celles qui nous sont déjà promises, comme la taxe sur les transactions financières ou la taxation des expatriés. Dexia ou Photowatt ont été sauvées avec de l'argent public. Le domaine d'application du secret défense a été étendu, la France a acheté des listes volées pour poursuivre les français de Suisse, Khadafi est venu s'essuyer les pieds sur les pelouses de l'Elysée, la délinquance (à Paris notamment) n'a pas été jugulée, la Poste, France TV, la SNCF ou la RATP ne sont pas privatisées, la guerre à la drogue fait toujours rage dans les banlieues avec pour seuls vainqueurs : les dealers toujours plus riches, la pogne de Poutine a été serrée, des courbettes ont été faites à Pékin 2008. Enfin, la dette publique a explosé, les déficits également, et l'Etat n'a pas reculé, au contraire (56% du PIB). Mais d'un autre coté, la fonction présidentielle a été désacralisée, des réformes ont été entreprises, comme celle sur l'autonomie des Universités et le statut de l'auto entrepreneur a été crée.
Ses soutiens
L'ensemble de l'UMP canal historique, des centristes comme Rama Yade, Hervé Morin ou Jérome Dubus, des libéraux, mais aussi Guillaume Peltier (ex FNJ puis numéro 2 du MPF), Patrick Buisson (ancien directeur de Minute), Claude Guéant (auteur de la circulaire bloquant les étudiants étrangers), bref une coalition aux idées complètement opposées.
Son programme
Sarkozy veut être le président des frontières, celui qui se réconcilie avec la "France du Non". Cela donne la possibilité de remettre en cause Schenghen ou la volonté de peser sur le mandat de la BCE. Sur le plan de la politique intérieure, on sait que les impots vont augmenter de 8 milliards (source la Tribune), mais le retour à l'équilibre budgétaire est prévu, comme chez Bayrou. Par contre, le Président de la République n'hésite pas à proposer des lois aussi ultra libérales que le blocage des loyers. On sait pourtant que la loi 48 a abouti à un déficit de constructions, en Ile de France notamment.
Son adhésion aux valeurs libérales, démocrates et fédéralistes
Elle est incertaine. Le Président de la République est à 100% influencé par Guaino et par les souverainistes. Le Nouveau Centre, Hervé Morin, Alain Madelin, Guy Sorman, André Glucksmann, le Nouvel Economiste, les Réformateurs ou Charles Beigbeider semblent peser moins que la Droite Pop, Jacques Myard, Christian Jacob (lire 10 999 euros par mois, c'est pas très terroir), Denis Tillinac, Valeurs Actuelles, le MIL ou Nihous. Et puis surtout il y a la vision de la nécessaire taxation et ultra régulation des marchés.
Taxe Tobin / Docteur Nicolas et Mister Sarkozy par khalem2012
Taxe Tobin / Docteur Nicolas et Mister Sarkozy par khalem2012
Question : est-ce que Nicolas Sarkozy pourrait appeler à voter François Bayrou dès le premier tour, afin de limiter la casse, faire barrage à la gauche et préserver les valeurs libérales démocrates ?
Comme cette question n'a pas de sens, puisqu'il n'y a pas d'un coté un authentique conservateur étatiste et de l'autre un libéral fédéraliste, mais au contraire deux amoureux, à divers degrés, du modèle social français (pourtant mort) et du toujours plus d'Etat, le plus rationnel est peut-être de voter pour Frédéric Bastiat, car un mort ne fera pas pire que les vivants !
Comme cette question n'a pas de sens, puisqu'il n'y a pas d'un coté un authentique conservateur étatiste et de l'autre un libéral fédéraliste, mais au contraire deux amoureux, à divers degrés, du modèle social français (pourtant mort) et du toujours plus d'Etat, le plus rationnel est peut-être de voter pour Frédéric Bastiat, car un mort ne fera pas pire que les vivants !
L'essentiel sera de voter pour des deputés libéraux en Juin prochain !
Hé, pas idiot cette histoire de NS se désistant pour Bayrou au premier tour.
RépondreSupprimerTu devrais en faire un article pour Atlantico.