Heureusement, il y a les (très) méchants anglo saxons !

Manifestement, il n'y avait pas grand chose à apprendre hier soir à Des Paroles et des Actes, en dehors de la confirmation de la haine de Mélenchon et Arthaud.

Ah si, il y avait quand même une information : d'un coté il y a les bons français, de l'autre, les méchants anglo-saxons (élargis aux Allemands, si on a bien compris ?).

Tant pis si le EDF local à Londres s'appelle EDF Energy. Tant pis si ceux qui ramassent les poubelles et nettoyent les rues à Londres s'appelent Veolia Environmental Service. Tant pis si la SNCF fait rouler des trains en Afrique du Sud. Tant pis si la RATP fait rouler des bus de l'autre coté de la Tamise et partout en Europe. Tant pis si la Sécurité Sociale "pitche" auprès d'investisseurs à Singapour. Tant pis si entrepreneur et laissez-faire se disent, en anglais,  entrepreneur et laissez-faire. Tant pis si Margareth Thatcher citait Saint Francois d'Assise ou Ronald Reagan se referait à Frédéric Bastiat plutot que John Locke ou Milton Friedman.

Et puis, tant pis si le FT ou the Economist ne sont pas les seuls à tenir un discours alarmiste sur la situation économique en France. Il y a aussi le Temps (ah, ca va, ils ne sont pas français), et des bons français bien de chez nous : Alain Madelin, Charles Gave, Nicolas Doze ou, dans une certaine mesure, Bayrou et Morin pour dire que nous ne pouvons pas continuer comme ça, sauf à aller dans le mur.

Le libéralisme n'est pas un produit extra terrestre tombé de la planète anglo-saxonne pour détruire la France. Il s'agit d'un courant, humaniste, vivace et actuel, né chez nous et que nous exportons partout dans le monde. En attaquant sans cesse les libéraux, l'UMP donne raison aux socialistes et aux communistes dont c'est le fond de discours.