Quand bien même Merkel boycotterait Hollande ...

... on aurait envie de répondre : oui, et alors ? 

François Hollande, ancien maire de Tulle, président du conseil général de Corrèze (au passage, un département  en difficultés financières, dixit le Cri du Contribuable), est le candidat du parti socialiste français à l'élection présidentielle française. 

En matière de traités, on sait qu'il veut renégocier le Mécanisme Européen de Stabilité (source : JDD). En matière d'idées, on sait que Hollande se sent proche du Labour (qu'il a rencontré, et non pas Cameron ou Clegg, la semaine dernière à Londres) plus que des Conservatives ou des Liberal Democrats, idem en Allemagne, en Espagne etc...

C'est tout le sens de l'internationale socialiste. 

Question : pourquoi Cameron, Merkel, Monti ou Rajoy, chefs de gouvernements et leaders des partis conservateurs de leurs pays, rencontreraient le président du conseil général de Corrèze et candidat socialiste ? S'il est élu, ils auront des relations de travail. En attendant, rien ne justifie de coopération. 

Cette question d'un complot anti-Hollande permet justement de revenir sur un des bienfaits issus de la crise que l'Europe traverse actuellement : la politique Européenne s'européanise enfin. Les peuples Européens ont compris qu'au delà des frontières et de la barrière de la langue, il existe de plus en plus de proximité entre un socialiste français et un socialiste espagnol par exemple, même si la spécificité de la France, à savoir son addiction à la dépense publique, joue encore. C'est d'ailleurs Europe Ecologie les Verts qui, à la faveur de l'élection européenne de 2009, avait mis cette dimension européenne transfrontalière en avant. 

Du coup, les français sont prévenus. Si la France continue sur la voie du socialisme de gauche (PS) ou de droite (UMP), elle sera isolée en Europe. Tous nos voisins adoptent des mesures libérales. Seule la France persiste à croire que son salut viendra d'une dépense publique financée à crédit. N'oublions jamais que quand l'Etat dépense 1 euro, il emprunte 30 centimes. Ces déficits accumulés sont la cause de cette dette énorme qui pèse sur les épaules des contribuables. 

Le 21 mars prochain, Alternative Libérale, le Nouveau Centre et le Freie Demokratische Partei tiendront justement une conférence, à l'Assemblée Nationale, sur le thème de l'Europe fédérale, histoire de contribuer justement à faire avancer la réflexion et un plan d'action pour des régions françaises à 100% intégrées dans une gestion fédérale de l'Union Européenne. Tous les amis des libertés sont les bienvenus ! Aux socialistes d'en faire autant, avec leurs propres idées. Problème : le socialisme n'est cohérent que dans un cadre national. C'est bien le dilemme de Hollande, qui sait bien que Montebourg et la fille à papa de Saint Cloud sont, eux, des socialistes cohérents.