samedi 31 mars 2012

France in denial

Oui, The Economist dit une fois de plus la vérité, (tout comme ils s'étaient prononcés contre Berlusconi, à juste titre). By ignoring their country’s economic problems, France’s politicians are making it far harder to tackle them.

Les problèmes économiques à résoudre sont cruciaux, et nos deux favoris à la présidentielle évitent soigneusement de dire quelles dépenses publiques ils vont supprimer le 7 mai 2012.

Quel est le candidat qui affirme clairement : "quand la France dépense 1 euro, elle emprunte 30 centimes" et "il faudra baisser les dépenses publiques d'autant, pour ne pas se retrouver dans la situation de l'Argentine en 2001 ou de la Grèce en 2012" ?

Lupus synthétise la situation économique du pays, et elle n'est pas brillante, en tout cas moins que l'optimisme des tweets de la Ministre du Budget pourrait laisser l'entendre. 

Pourtant, il est possible de réformer la France, l'IREF a listé les mesures à prendre, l'Italie et le Royaume-Uni montrent que la France est de plus en plus isolée dans son socialisme suicidaire. 

Que François Hollande promette plus d'Etat et plus d’impôts, c'est normal, mais l'actuel président de la République ?

Sarkozy, Bayrou, Hollande, Cheminade, Joly, la fille à papa de Saint Cloud, Arthaud, Poutou, Melenchon  et Dupont-Aignan ne doivent pas hésiter à rappeler que l'Etat ne devrait s'occuper de fonctions régaliennes (police, justice, armée, diplomatie), de préférence au niveau fédéral Européen, le reste pouvant être privatisé, opéré par des ONG et autres organismes à but non lucratif ou geré, en vertu du principe de subsidiarité, par les régions/lander.

Pour financer ces services publics, des impots justes et faibles (flat tax sur l'ensemble des revenus) renoueraient le lien de confiance entre les citoyens et leur Etat.

Sinon, nous pouvons attendre. Parce que ce qui est sûr, c'est qu'il va bien falloir baisser les dépenses publiques. A nous, citoyens et contribuables, de choisir nous même, ou de laisser Standard & Poors/le FMi/la Troïka de l'UE faire le boulot que les 577 députés ne font pas.



Et puisque nous sommes quand même encore en démocratie, et que donc l'information est encore libre, déjà remercions The Economist de mettre un miroir non déformant sous le nez de notre classe politique, et consultons aussi trois excellents journaux francophones, Contrepoints, le Temps (et plus spécialement les articles d'Emmanuel Garessus) et la Libre Belgique, en attendant que TeleramaFranceTVRadioFranceTF1CharlieObs fasse leur boulot.

4 commentaires:

  1. Quand la grenouille fait l'autuche

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  2. Fort heureusement le ridicule ne tue pas. Cet article est une petite merveille de sottise, et croyez bien que je vais le conserver précieusement ! Trente années de lavages de cerveaux par la lessive néo-libérale ont permis cela.
    Voici ce qu'écrivait le Figaro après l'élection de François Hollande :
    « Le premier emprunt important de la France sur les marchés depuis l'élection de François Hollande était attendu avec une certaine appréhension. Mais au vu des résultats de ce mercredi, les inquiétudes au sujet d'une attaque spéculative contre la France s'avèrent infondées pour le moment. L'Agence France Trésor (AFT) a emprunté, mercredi, un peu plus de 9,1 milliards d'euros dans des conditions historiquement favorables. En particulier, l'AFT a émis 3,65 milliards d'euros à 5 ans au taux record de 1,72 %, le plus bas niveau jamais enregistré depuis la création de l'euro. »
    Aurez-vous le courage un jour de penser par vous-même ?
    Vous devez être bien jeune, aussi je ne désespère pas que vous deveniez lucide un jour.

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  3. Bonjour, et merci de votre commentaire, Mr Tieche.
    Ca serait un peu long de revenir sur les facteurs techniques qui font que la France se finance aussi peu cher en ce moment, mais j'attends le jour où, la France étant en faillite, il n'y aura plus un euro pour payer les retraites et les fonctionnaires. Vous reviendrez alors réagir ici même.
    NB je lis sur votre blog que vous etes un admirateur de Robespierre ??? http://bertrand-tieche.blogspot.fr/2012/04/maximilien-robespierre-discours-et.html
    Reconnaitre qu'il ait cherché à combattre l'esclavage ne devrait pas, pour autant, vous faire tomber dans l'apologie de ce meurtrier de masse.

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  4. Sinon, comme vous, j'ai aimé 1984. Du coup je ne comprends pas pourquoi vous n'etes pas un libéral ?

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