C'est bien ce qu'il faut se dire, en réaction à la discrète adoption à l'Assemblée Nationale du MES, le Mécanisme Européen de Stabilité. Ca n'est pas ce blog, à 100% aligné sur la position pro fédérale européenne que défend Alternative Libérale et le Parti Libéral Démocrate, qui dira le contraire. en France, le taxland comme dirait Libertarian Mind, on a besoin de mécanismes externes qui impliquent des contraintes budgétaires en contrepartie d'outils de solidarité entre pays Européens.
Simplement, il y a deux petits soucis, en dehors de l'incohérence des socialistes qui veulent des eurobonds mais pas de Mécanisme Européen de Stabilité.
Le premier problème est que, comme le notent un certain nombre d'observateurs, on parle, depuis l'aggravation de la crise des finances publiques, des façons d'augmenter la dépense publique (dont le Mécanisme Européen de Stabilité est un avatar) et jamais des moyens pour baisser la dépense publique. Chez nous tout comme aux Etats Unis, les stimulus budgétaires ne fonctionnent pas, comme le note le Liberales Institut Allemand (lire Drei Jahre Stimulus) , mais quelque part, dans la tête des technocrates au pouvoir, le dieu Keynes n'est pas encore tout à fait enterré.
D'autre part, le deuxième problème réside dans le fait que le Mécanisme Européen de Stabilité laisse la possibilité de faire un déficit de 0.5% du PIB. Le traité de Maastricht prévoyait déjà des mécanismes de sanctions en cas de déficits excessifs (au dessus de 3% de déficit par rapport au PIB). La France et l'Allemagne, en septembre 2004, se sont assis dessus, et plus personne n'a entendu parler de sanctions. Tant que Bruxelles ne sera pas doté d'une police, et que nous serons dans ce système intergouvernemental et non pas fédéral, en réalité, tous les traités du monde ne changeront rien à la façon dont les Etats traitent la dépense publique et les contribuables, c'est à dire avec légèreté.
Certains libéraux comme la Dette de la France sont même plus radicaux et parlent de schema ponzi en analysant le MES. Nous ne sommes pas loin, au vu de ce que l'on a vu des hommes politiques jusqu'à présent, de partager leur avis (n'est ce pas, H16 ;-) ? C'est pas Hollande et les socialos qui rassurent sur ce plan). Ces libéraux fondent leur avis pessimiste sur l'irresponsabilité totale d'un certain nombre de dirigeants, comme le note Lupus. Pour sortir ce cette impasse, il n'y a qu'un seul mouvement possible : le recentrage des Etats sur leurs seules missions régaliennes (police, justice, armée, diplomatie) gerées au niveau fédéral, à Bruxelles, par un gouvernement fédéral contrôlé par un parlement qui existe déjà (il siège à Strasbourg), tout le reste (éducation, culture, écologie, santé, transports et autres) devant être géré par les individus, les régions, les entreprises ou les ONG. On peut croire en une Europe 100% fédérale sans avoir à s'aliéner notre liberté dans des mécanismes keynésiens gérés par des technocrates. Pour paraphraser Charles Gave (lire la faillite de l'Etat), "apres tout, qui peut être contre le retour a l’équilibre budgétaire ?".
Des hommes et des femmes, à la fois pro Européens et libéraux, peuvent, si les électeurs le choisissent, arriver à concilier une politique de retour à l'équilibre budgétaire et de préservation de nos libertés. On peut penser à Aurélien Véron, Didier Salavert, Douce de Franclieu, Nelly Guet ou d'autres. Ils feront l'objet d'un post ultérieur intitulé "pour qui voter en 2012 ?).
Des hommes et des femmes, à la fois pro Européens et libéraux, peuvent, si les électeurs le choisissent, arriver à concilier une politique de retour à l'équilibre budgétaire et de préservation de nos libertés. On peut penser à Aurélien Véron, Didier Salavert, Douce de Franclieu, Nelly Guet ou d'autres. Ils feront l'objet d'un post ultérieur intitulé "pour qui voter en 2012 ?).
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