La députée UMP marseillaise à l'origine de la proposition de loi visant à pénaliser la négation du génocide arménien voit en l'adoption de cette loi une victoire de la démocratie. Sur le plan formel et juridique, c'est juste : dans une démocratie représentative et un pays souverain comme la France, ce ne sont pas quelques manifestants, certains appelant à tuer un député, qui font la Loi, dans tous les sens du terme.
Mais sur le plan politique, c'est faux. C'est une triste journée pour les français d'origine arménienne. Cette communauté a maintenant officiellement rejoint le concert des participants à la concurrence victimaire. Et puis que va faire la France maintenant, alors que l'adoption d' autres lois, comme celle sur le niqab par exemple, n'ont pas d’application pratique sur le terrain (quiconque se rend au Printemps, aux Galeries Lafayette ou sur les Champs Elysées peut le constater), arrêter l'ensemble du personnel diplomatique turc en poste à Paris ? Ou attendre que la Turquie adopte une loi sur le génocide Vendéen (pas vu dans les manuels d'histoire), sur la traite négrière (dont par exemple Najat Vallaud Belkacem, socialiste, nie l'importance en terme de négation des droits de l'homme) ou sur l'Algérie en 1962 (des "évenements", mais pas une guerre) ?
Commençons plutôt par dire officiellement et clairement, à Bruxelles ou ailleurs, que nous ne voulons définitivement pas de la Turquie, notre partenaire de l'OTAN, dans l'Union Européenne. La, au moins, on pourra parler de rupture avec le passé.
Quand à légiférer sur l'histoire, seuls la Corée du Nord et l'URSS l'avaient fait. En 2012, ne votons plus pour les partis d'inspiration soviétique.
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