Tel est le message, plutôt germanophobe, qu'on entendra aujourd'hui en France au sujet de l'Allemagne. En effet, chacun se réjouit du fait que
- les émissions de dette allemande ne trouvent pas autant de demandeurs que prévu (lire AFP)
- le ralentissement économique touchera aussi nos voisins d'outre Rhin (voir les Echos)
Et puis, si en plus, on peut faire passer chez eux des plans sociaux dont on a pas envie chez nous, on va se géner ! (cf Areva).
A tous ces adeptes du nivellement par le bas, qu'ils profitent bien de leur joie, et ce pour deux raisons : d'une part, les difficultés allemandes seront aussi les notres, et d'autre part, le ralentissement économique allemand est une donnée parfaitement prévisible et prévue sur le long terme, à moins d'un changement démographique radical (voir l'analyse de l'Osservatore Romano du Vatican à ce sujet) . De plus, et comme cela avait été parfaitement analysé par le financier Charles Gave (son blog : la faillite de l'Etat), le problème de l'Allemagne (et dela Chine) par rapport à la France (et aux Etats Unis) est d'être assise sur une montagne d'excédents qui ne demandent qu'à se dévaluer.
Une actu assez drôle, concommittante mais sans lien, c'est le fait que l'Allemagne finit tout juste de payer les réparations de la dette 14-18 (voir le Point).
Mais, partant du constat que l'ensemble des pays Européens, Allemagne y compris, Royaume Uni inclus, sont confrontés aux mêmes difficultés, on comprend bien qu'il y a deux directions possibles : ou bien les Européens s'unissent, partant du principe que leur voisinage est géographique, culturel et stratégique, et passent enfin volontairement à une Europe vraiment fédérale fonctionnant sur le principe de subsidiarité, ou bien ils poursuivent avec le nationalisme, et affrontent seuls la Chine et la Russie.
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