C'est un euphémisme que de dire que le sauvetage (?) de Dexia supervisé par les Etats est une hérésie. Les difficultés de Dexia sont liées aux tripatouillages des Etats dans les mécanismes de marché. On entend souvent parler des méchants banquiers Dexia qui fourguaient des prêts "toxiques", des "crédits pourris" à ces pauvres collectivités locales innocentes et gerées par des gens incompétents en matière de gestion des finances publiques.
Mais pourquoi ne parle t-on pas du conseil d'administration de Dexia, et des gens chargés de superviser les opérations, des hauts fonctionnaires de gauche et de droite ?
En réalité, tout a un prix. Les assurances aussi. La présence des Etats dans la régulation bancaire a un cout, elle n'est pas gratuite. Au lieu de laisser les marchés décider librement du montant de monnaie requis pour faire fonctionner l'économie, l'Etat mène des politiques monétaires approximatives (qui entrainent des bulles) puis cherche à corriger le tir. Nous passons à la caisse deux fois, en tant que consommateurs puis en tant que contribuables.
Alors, en ces jours de création d'un nouveau scandale de type Crazy Lyonnais, paraphrasons les Pink Floyd : "hey, teacher, leave the banks alone !". Les banques les plus aptes sont assez grandes pour survivre toutes seules comme des grandes.
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