dimanche 10 avril 2011

Du Marathon de Paris au marathon électoral

Félicitations aux 50 000 marathoniens qui parcourent les rues de la Capitale ce dimanche (ensoleillé !).



Les 42,195 kilometres qu'ils parcouront entre deux (!) et quatre heures sont à rapprocher de l'heure qu'il faut à un train pour parcourir la distance de 42 km qu'il y a entre Paris Gare de l'Est et Meaux, en Seine et Marne.

Pendant que les marathoniens géreront leur course, les electeurs islandais auront à réfléchir à la conséquence du NON au référendum sur le sauvetage des banques islandaises. En première approche, leur décision est evidemment la bonne. Une banque en faillite, comme n'inporte quelle entreprise en difficulté, doit fermer si ses fonds propres ne lui permettent pas de faire face à ses obligations. Pendant que l'UMP et le PS rivalisaient d'ultra interventionnisme pendant la crise, les libéraux, dont Sabine Herold, étaient les seuls à adopter la posture qu'aurait pris Margareth Thatcher si elle était encore au pouvoir.

Simplement, que les islandais, comme les français ou les américains qui villipendent les banques réfléchissent quand même à ce paradoxe : est-il logique d'empocher à titre personnel les bénéfices de la prospérité et de rejeter sur la faute de "la société" ou de "la sphère financière" la responsabilité de la crise, tout comme on peut se demander s'il est logique de privatiser les profits et nationaliser les pertes. La réponse est non, bien sur. Les clients des banques aiment avoir leur crédit pour la voiture, la maison ou le dernier écran plat. Les Etats aiment voir leur dette achetée à un taux faible également. S'il y a eu crise de spéculation, c'est parce qu'il y a aussi eu spéculation, c'est à dire, au sens premier du terme, croyance en le fait que demain vaudrait plus qu'aujourd'hui. Les islandais ont-ils rendu leur BMW X5 achetées en masse pendant la bulle ?

Nous sommes tous des spéculateurs, au sens litteral du terme. Quand un jeune couple achète un logement, à crédit, sur 15 ou 20 ans, pour une valeurs faciale représentant 5, 10 ou 15 ans de revenus, il fait le pari que le logement va s'apprécier pour pouvoir le revendre plus cher, et ainsi reprendre un crédit plus important sur un logement plus grand dans quelques années. Quand l'Etat s'endette, il fait le pari que la croissance économique va élargir l'assiette de taxation des contribuables, ce qui lui permettra de rembourser sa dette, au lieu de la transformer en emprunt russe. Les banques ne sont que l'instrument de cette transformation du présent certain en avenir incertain.

Alors, refuser sauver mettre les banques en faillite ? Bonne idée. Mais ne pleurons pas les récessions puisque nous n'applaudissons pas les périodes d'expansion. Alors, quand nous nous lançons dans une course, gardons un rythme constant, seul moyen de finir ses 42 kilometres et quelques sans trop de dégats.

Prochaine course francilienne : la Paris Saint Germain
Prochain rendrez-vous électoral parisien : 2012 !

2 commentaires:

  1. bonjour je voudrais savoire qui et le plus jeune francais avoire courue le marathon de paris ?

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  2. bonne question, cher lecteur.
    un visiteur de ce blog aurait il la réponse ?

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