La situation du pays et celle du gouvernement ne sont pas faciles. Les deficits publics liés à un interventionnisme accru de l'Etat limitent les marges de manoeuvre, et la faible croissance économique empêche de concrétiser une des principales promesses présidentielles : celles du pouvoir d'achat (en hausse).
Du coup, la créativité est de mise à Bercy. Les profs d'économie de l'Institut Supérieur de Gestion (ISG) doivent en être rouges de honte.
Après la "règle des 3 tiers", maintenant c'est les 1000 euros de prime sous forme de "dispositif qui lie la distribution des dividendes et la politique de rémunération" (dixit Francois Baroin, ministre du Budget de la France en 2011, nommé par un premier ministre de droite, et non pas ministre de Chavez).
Résumons.
- Moins d'un tiers des salariés des sociétés du CAC 40 sont employés en France (=les entreprises du CAC 40 sont aux deux tiers internationales).
- Sur les 20 millions de salariés en France, à peine un peu plus d'un million travaille pour une entreprise du CAC 40.
- Il y a 40 entreprises ... dans le CAC 40 et plus de 2 millions d'entreprises en France, la plupart ne distribuant pas de dividendes.
Autrement dit : le jeu la prime des 1000 euros est de facto réservée à peu de gens, qui sont déjà censés toucher de l'intéressement.
Passons sur le fait que les dividendes sont versés une fois que tout le reste (salaires, charges, frais financiers, impots) a été payé et qu'ils sont censés être la contrepartie de la détention de capital.
Pour augmenter les revenus, il n'y a pas 36 solutions, il y en a 3
- baisser les prélévements obligatoires (donc réduire la dépense publique)
- payer leur salaire complet aux gens, libres à eux de s'assurer ensuite contre la maladie ou la vieillesse, dans l'organisme de leur choix http://www.salairecomplet.com/
- mettre le pays sur une trajectoire de croissance de la productivité donc libérer l'économie de ses contraintes.
En gros, adopter une politique libérale.
Autre chose... L'actionnaire accepte de prêter son épargne à une entreprise contre une rémunération aléatoire... C'est le choix du risque. Le salarié a une rémunération fixée par contrat, c'est la sécurité... Il est impossible de faire un mélange des deux, ou alors les salariés doivent accepter des baisses de salaires quand l'entreprise est en déficit...
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