Il parait que la présidente du Front National serait même "ravie" d'avoir" DSK face à elle pour lui "reprocher beaucoup de choses", notamment son libéralisme.
Elle aurait déclaré
- "partout où il est passé il a appliqué la politique ultra libérale. Aujourd'hui, l'ultra libéralisme est l'enfant chéri de la mondialisation avec son cortège de délocalisation, de chômage, d'écrasement social et de régression sociale".
- il a plus privatisé que n'importe quel autre ministre, il a privatisé nos entreprises. Il est surtout l'homme du FMI, celui qui, au moment où je vous parle, est en train d'appliquer à l'Irlande la baisse de 12,5% du Smic, la baisse des allocations chômages et des allocations familiales".
- Le candidat mondialiste c'est Strauss-Kahn ou Sarkozy, ils sont totalement interchangeables. En matière d'Europe, ils ont fait les mêmes choix, en matière d'euro les mêmes choix et en matière d'immigration aussi".
Ce discours de la fille à papa de Saint Cloud est une bonne occasion pour rappeler ce qu'est le libéralisme : il s'agit avant tout d'un refus des solutions constructivistes, des monopoles, du dirigisme et c'est au contraire la croyance en l'individu plutot qu'en l'Etat.
Au Front National, on regarde trop la télévision et on ne lit pas assez ce que dit Alternative Libérale. Sinon, on saurait que l'Irlande a été un parfait pays libéral avant de refuser de laisser couler les banques irlandaises en faillite. La socialisation des dettes et la privatisation des profits, c'est du socialisme. Le SMIC, ça n'est pas un concept libéral. Si l'Irlande doit le baisser, ainsi que les allocations familiales, c'est parce qu'ils se sont à un moment trompés de politique économique, pas pour faire plaisir à DSK.
On ne peut pas confondre les causes et les conséquences. L'Irlande est passée du stade de pays très pauvre au début des années 80 à celui de pays riche actuellement, sauf que la crise économique les fait passer du 100eme et dernier étage du gratte ciel au 98eme. Ils restent néanmoins plus hauts que les 97 autres étages.
Quand aux privatisations de DSK, non seulement elles ne sont que le retour à la normale, mais de plus elles sont incomplètes. Retour à la normale car on ne voit pas très bien pourquoi l'Etat devrait être le seul à s'occuper de faire circuler des trains, gérer des hopitaux ou proposer des services de téléphonie. Incomplètes car le fait que l'Etat privatise des activités rentables et garde les canards boiteux sur les bras des contribuables est évidemment injuste. Or, ce type de régime a un nom : c'est la ploutocratie.
Enfin, en ce qui concerne l'immigration, nous sommes très loin d'un Etat libéral. Le concept de clandestin n'existe que parce que l'Etat s'arroge le monopole de dire qui peut venir chez nous ou non. C'est logique : en économie socialiste (avec redistribution), il ne devrait y avoir ni immigration ni consommation importée. Le rève de l'économie socialiste, c'est une France de travailleurs prolétaires, tous aux 35 h (partage du travail), ne consommant que local (comme en République Démocratique Allemande à l'époque), stakhanoviste et fichée. En régime libéral, chacun serait libre d'aller et venir, mais n'aurait tout simplement ni allocation quelconque ni logement social ni aucune aide de quelque sorte, juste la liberté de contracter librement, avec des employeurs, avec des bailleurs, charge à chacun, français ou non, d'assumer son existence dans le respect de la propriété privée d'autrui.
On voit donc bien que certes, le pouvoir actuel et DSK sont assez proches, mais que la fille à papa de Saint Cloud est juste derrière.
Défendre un programme libéral c'est se prononcer en faveur de la désétatisation de l'économie et de la société française, de mettre la promotion des Droits de l'Homme en tête de proue de notre diplomatie et de notre action extérieure, de favoriser la décentralisation et les solutions locales plutot que le jacobinisme ultra socialiste, et de mettre en place des mécanismes qui favorisent l'individu plutot que la catégorie administrative. Pour le moment, il n'existe qu'un seul candidat plus libéral que les autres, c'est Hervé Morin, du Nouveau Centre.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire