C'est pratique, pendant que l'on parle du montant astronomique que l'ex-trader de la SG pourrait avoir à payer ou non à son ex-employé, on ne parle plus des vrais sujets.
le 5 Octobre dernier, les gérants obligataires ont prévenu que le rating de la France était en risque. Parmi ces gérants, un collègue d'une des personnes que le ministre de l'emploi avait rencontré à Londres en Juillet (post : les hedge funds réhabilités ? du 22 Juillet 2010). Gageons que l'information circule dans les deux sens, de et vers le gouvernement.
Hier, l'Irlande s'est faite dégradée par Fitch. Cette nouvelle suit celle concernant l'Espagne la semaine dernière.
Alors, certes, il ne faut pas exagérer la portée de ces downgrades. Non seulement la crédibilité des agences de notation n'a pas été totalement restaurée suite à la crise de 2008 (euphémisme ...) mais en plus un downgrade ne signifie pas une sanction immédiate et linéaire en terme de cout du crédit pour un pays. Par contre, cela souligne quand même qu'il y a un problême, dont il conviendrait de se préoccuper. Le problème ? Les deficits !
Servent-ils au moins à soutenir l'activité, puisque le gouvernement nous affirme qu'ils sont aggravés par la crise ?
On peut en douter. Il ne s'agit pas de propos de libéral dogmatique, mais les conclusions des acteurs de l'économie eux-mêmes.
Exemple concret : la directrice du pole Paris Ouest de Citroen n'hésite pas à parler d'effet d'aubaine perturbateur, lorsqu'elle dit "les clients, attirés par la prime à la casse, sont venus acheter un véhicule neuf alors qu'ils n'en avaient pas forcément l'intention."
En cessant de mettre de l'argent dans les domaines où il n'a rien à faire, l'Etat ne se contentera pas de redonner un peu de liberté aux français, il pourra aussi mieux assurer les fonctions régaliennes dont il a la charge, dont la justice.
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