Communiqué de presse d'Alternative Libérale
Projet Woerth sur les retraites : corporatisme et égoïsme intergénérationnel !
A la veille de la présentation au Conseil des Ministres du projet de loi sur la réforme des retraites, Alternative Libérale dénonce une réforme à court terme qui accentue encore l’iniquité entre le secteur privé et la fonction publique. Le gouvernement a une nouvelle fois reculé devant les activistes du secteur public au détriment de la majorité des Français. Le projet présenté par Eric Woerth est donc, en l’état, totalement inacceptable pour les actifs du secteur privé.
« Le projet Woerth perpétue la fiction de la démocratie d’Etat-Providence dans laquelle on achète la paix sociale à court terme au détriment des générations futures. C’est l’égoïsme intergénérationnel et le triomphe du corporatisme ! »
Didier Salavert, Vice-président, Porte-parole d'Alternative Libérale
Eric Woerth prétend par sa réforme financer les régimes de retraites jusqu’en 2018. Outre le fait qu’il est politiquement indigne d’annoncer avoir résolu un problème intergénérationnel par une réforme dont l’effet est limité à 8 ans, c’est le financement de cette réforme qui est purement révoltant pour tous les futurs retraités qui n’appartiennent pas au secteur public.
En effet, si l’équilibre des régimes du secteur privé est principalement recherché par l’augmentation de la durée d’activité professionnelle, celui des régimes des fonctionnaires d’Etat est acquis par une augmentation de la contribution déjà considérable de l’Etat employeur, donc par l’impôt et la dette publique. L’alignement très progressif des retenues salariales du public (7,85 %) sur le privé (10,55 %), certes souhaitable, est l’arbre qui cache la forêt. En effet, Alternative Libérale tient à rappeler que la cotisation employeur (donc celle payée par les contribuables et les générations futures) est de 62 % du salaire brut pour les fonctionnaires d’Etat, à comparer à 15 % dans le secteur privé. En valeur absolue, cette « sur-cotisation » qui est principalement financée par les salariés du secteur privé au travers de l’impôt représente près de 40 % des impôts sur le revenu des Français ! Et dans la réforme annoncée, ce montant va encore augmenter !
Si les salariés du secteur privé n’avaient pas à financer le surcoût des retraites des fonctionnaires les plus privilégiés, c’est 40 % d’impôt sur le revenu en moins qu’ils auraient à payer. Il est évident que le financement des retraites des premiers n’exigerait alors aucun des efforts qui leur sont à eux seuls demandés.
La réforme annoncée n’aborde donc pas le problème de fond. Elle revient en effet à prélever encore sur le pouvoir d’achat immédiat (impôts) ou futur (dette) des Français qui n’appartiennent pas au secteur public pour acheter la paix sociale avec les fonctionnaires. Ceci est totalement inacceptable. Que l’on sache, les salariés du privé ne demandent rien aux contribuables pour financer leurs retraites. Ce sont leurs cotisations et donc leur pouvoir d’achat qui financent en totalité leur retraite.
Alternative Libérale appelle les députés, dont la grande majorité des électeurs est grugée par le projet présenté par le gouvernement, à s’opposer vivement à la pérennité de ce transfert de richesse au détriment de la France qui entreprend, crée l’essentiel de la richesse nationale et qui est la première victime de la crise économique.
Alternative Libérale demande également un ajustement immédiat et sans compensation salariale du taux de cotisation retraite par les fonctionnaires sur le taux de cotisation du secteur privé. C’est la première étape vers l’unification rapide des deux régimes, elle-même premier pilier d’une vraie réforme lisible, équitable et pérenne des retraites avec le basculement progressif vers un système d’épargne individuelle au-delà d’un minimum vieillesse et le libre choix de son âge de départ à la retraite.
http://www.alternative-liberale.fr/index.php/index.php/economie/projet-woerth-sur-les-retraites-corporatisme-et-egoisme-intergenerationnel.html
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